Si régulièrement, vous vous sentez épuisé(e) même après une longue nuit de repos, il se peut que vous souffriez d’un manque de sommeil profond. Essentielle à la bonne santé physique et mentale, cette phase de sommeil revêt une importance capitale. Suivez nos conseils pour mieux le comprendre et en retirer tous les bienfaits.
Bien dormir : un élément crucial de notre santé
La rentrée des classes est tout juste passée et vous voilà déjà sur les rotules ? L’automne est connu pour être une période épuisante : changement de saison, nouveau rythme, sollicitations multiples… L’organisme est sous pression, et c’est pourquoi plus que jamais, le sommeil réparateur est crucial.
En effet, bien dormir n’est pas un luxe : un sommeil de qualité est le garant du bon fonctionnement de l’organisme. De l’immunité au métabolisme, en passant par les fonctions cognitives comme la concentration et la mémoire, ou encore l’humeur : rien n’est oublié par Morphée.
Durant le sommeil, l’organisme fonctionne au ralenti : le rythme cardiaque décélère, la température du corps refroidit légèrement… Et cette baisse de régime permet à nos cellules de se renouveler, et à notre cerveau, d’imprimer les informations stockées tout au long de la journée. Quant aux effets à court terme, nous en avons tous fait l’expérience un jour : irritabilité, altération des réflexes et de la mémoire immédiate, stress…
On considère qu’un adulte a besoin de 6 à 9 heures de sommeil quotidiennes, en plaçant la moyenne autour de 7h. Bien qu’on ait souvent référence à une nuit de 8 heures comme point cardinal du repos. Cette nuit de sommeil se décompose en trois phases.
Quelles sont les différentes phases de sommeil ?
Si toutes les nuits ne se ressemblent pas, elles se décomposent en théorie de la même manière. Le sommeil se divise en 3 phases : le sommeil léger, le sommeil profond, et le sommeil paradoxal.
- Le sommeil léger est la première phase du sommeil, qui correspond au moment où l’on s’endort. À ce stade, l’activité cérébrale se ralentit doucement, et on peut facilement se faire réveiller, même par un bruit léger.
- Le sommeil profond vient ensuite, correspondant à la phase où l’activité cérébrale est au plus lent. C’est le moment de la nuit où il sera le plus compliqué de se faire réveiller. Imperméable aux stimuli extérieurs, le cerveau est au repos.
- Le sommeil paradoxal survient en dernier, et se caractérise par un tonus musculaire absent, mais une activité cérébrale plus élevée. Durant cette phase du sommeil, le corps reste immobile, mais des mouvements rapides peuvent être observés au niveau des yeux. C’est durant cette phase que l’on rêve le plus. Là encore, le sommeil est profond et il est compliqué d’en sortir.
Le sommeil profond : une récupération essentielle pour l’organisme
Quelle que soit la durée d’une nuit de repos, la proportion de sommeil profond varie peu d’une personne à l’autre et représente à peu près 25% du temps passé à dormir, en se concentrant sur les premières heures de sommeil. Le sommeil lent profond dure en moyenne 3h chez l’enfant, 2h chez l’adulte, et a tendance à s’estomper avec l’âge au profil du sommeil léger (ce qui explique pourquoi les personnes âgées font souvent l’expérience d’insomnies ou de difficultés à bien dormir).
Des trois phases de sommeil, c’est celle-ci qui est considérée comme étant la plus bénéfique à l’organisme, tant pour récupérer de la fatigue physique que pour évacuer le stress accumulé durant la journée.
Si le manque de sommeil est associé à de nombreux symptômes déplaisants et même à l’apparition de certaines pathologies, le sommeil profond, lui, est lié à la production d’énergie et de l’hormone de croissance pour les enfants, à la cicatrisation des plaies, au renforcement de la mémoire et de l’apprentissage…
Il n’est pas seulement essentiel de bien dormir pour se sentir en forme, mais aussi pour le rester sur le long terme.
Les symptômes du manque de sommeil profond
Certains symptômes sont évocateurs d’un manque de sommeil réparateur. Ceux-ci peuvent être psychiques (humeur morose, irritabilité, stress), ou bien physiques (sensation de fatigue, engourdissement musculaire…).
De nombreux facteurs de la vie quotidienne peuvent entraver la qualité de notre sommeil. On pense bien sûr au stress ou au surmenage, à l’exposition à la lumière bleue des écrans, ou encore à une activité physique trop intense avant le coucher. Les bruits, le froid ou la lumière en début de nuit peuvent également perturber nos cycles de sommeil, tout comme la chaleur l’été.
Si vous éprouvez les symptômes évoqués ci-dessus sans explications et de manière répétée : n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant, qui pourra vous accompagner vers une solution adaptée !
Mieux dormir, ça s’apprend !
Ce qu’il est important de retenir, c’est que le sommeil profond survient toujours en début de nuit. Ainsi, toutes les grasses matinées du monde ne suffiront pas à compenser votre dette de sommeil réparateur, si les premières heures suivant le coucher sont chaotiques.
Il est donc crucial de mettre en place une routine du sommeil favorisant l’endormissement de bonne heure, et de respecter des horaires de coucher réguliers au quotidien, y compris le week-end. Si vous avez tendance à vous coucher très tard tous les samedis et à dormir jusqu’à midi le dimanche, tout en vous levant à 7h les autres jours, c’est comme si vous soumettiez votre organisme à un décalage horaire volontaire, chaque semaine !
Je veux plus de sommeil profond : quelles solutions ?
Il existe de nombreuses clés au quotidien pour accéder à un sommeil de meilleure qualité. Si vous n’avez pas le temps de relire tous nos conseils pour bien dormir, alors retenez le résumé ci-dessous :
- Couchez-vous plus tôt, sans forcément attendre les premiers signes de fatigue
- Éteignez vos écrans au minimum 1h avant d’aller vous coucher
- Évitez de pratiquer une activité physique trop intense en fin de journée
- Limitez votre consommation de produits sucrés, excitants ou caféinés
- À partir de 17h, optez pour des tisanes relaxantes pour renouer avec la sérénité
- Pratiquez une activité apaisante en fin de journée, comme le yoga ou la méditation
- Créer une atmosphère propice au sommeil : obscurité, calme, bruit blanc…
- Des compléments alimentaires favorisant le repos ou à base de mélatonine peuvent s’avérer très efficaces pour améliorer la qualité du sommeil.